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François Haguier


ABSTRACTION PAYSAGÈRE


Du 24 janvier 2024 au  19 avril 2024


SYNTHÈSE


Une série de tableaux du peintre franco-québécois François Haguier qui propose un équilibre précaire entre abstraction et art figuratif. C'est tenter de simplifier les représentations paysagères et permettre aux spectateurs d'ajouter son inventivité et sa propre sensibilité à l'œuvre. Cette abstraction paysagère inventée et créée au départ par le biais d'études et de montages divers sur ordinateur s'exprime au final sur des panneaux bois aux formats panoramiques ou carrés. Il privilégie la peinture à l'acrylique et et la colorisation à l'encre en multicouches pour provoquer un effet vaporeux et flou (sfumato).



BIOGRAPHIE


Originaire de Rouen, en France, l’artiste François Haguier réside depuis presque 30 ans à Sherbrooke, au Québec. Graphiste à son compte sous l’appellation Artsversus Multimédia, le monde de la création et des communications visuelles habite son quotidien. Musicien, cinéphile et passionné par les arts visuels, il navigue avec exaltation dans l’univers de la peinture depuis son tout jeune âge.


Encouragé par de multiples rencontres artistiques stimulantes et inspirantes, c’est en 2010 que débutent ses premières expérimentations sur toile à l’acrylique, mais sans délaisser ses créations numériques imprimées sur plexiglass. Il crée des tableaux abstraits sur toile de petits formats. L’intérêt de ses pairs est bien présent.


Début 2013, tout s’accélère. Nouvelles expériences picturales, mélange de nouveaux styles, les dimensions de ses toiles augmentent laissant toute la place nécessaire pour que sa gestuelle puisse prendre librement son envol. Il participe à différents événements artistiques en Estrie. À l’automne 2013, il réalise une première exposition solo à la Galerie Courtemanche à Magog qui le représente encore aujourd’hui. En 2015, c’est Le centre culturel Y.L. Bombardier de Valcourt qui lui ouvre ses portes pour une exposition majeure, synthèse de trois années de recherche et d’expérimentation. Intitulée Ondes de choc, cette dernière a comme fil conducteur l’abstraction lyrique et paysagère.


De 2016 à 2019, il est représenté par les Galeries Beauchamps dans l’ensemble de la province et à Toronto avec La galerie Luxart à Montréal et la Galerie 806 à Mont-Tremblant avec lesquelles il vend ses toiles aux États-Unis et en Europe. En 2019, il ouvre sa propre galerie d’art à Sherbrooke. En parallèle des événements culturels qu’il organise, il participe en moyenne à 3 ou 4 expositions solos ou en groupe par année comme la Grande Virée artistique de Sherbrooke (2021-2022-2023). Aprés la fermeture de sa Galerie fin 2021, c’est un retour au source de la création et des challenges avec de nouveaux apprentissages comme l’art de l’aquarelle.



DÉMARCHE


Alliant technologie numérique et techniques classiques pour nous faire cheminer dans son univers, il développe son iconographie particulière incorporant différentes influences allant de J.M. William Turner à Caspar D. Friedrich, ou George Mathieu et même Dali par son approche paranoïa-critique de la création.


Dès ses premières toiles, même inconsciemment le paysage est toujours au centre de son sujet - Au début urbain et flamboyant avec sa collection Skyline puis progressivement au coeur d’une nature brumeuse presque fantômatique dans ses abstractions paysagères ou complètement imaginaire et abstraite dans ses abstractions lyriques. 3 styles avec une signature particulière qui se complètent et fusionnent parfois en une même composition mystérieuse.


Toujours en mouvement, son art oscille entre réalisme et abstraction. Ces paysages flous, dépouillés nous font visiter des territoires inconscients, aux horizons multiples où se cachent montagnes et forêts brumeuses, dans une interprétation pratiquement abstraite. Ses paysages sont initialement conceptualisés et créés par ordinateur. Montage de photos et morceaux de tableaux en tout genre se mélangent à l’écran jusqu’à satisfaction et pour ensuite être reproduits au mieux à l’acrylique et à l’encre sur des panneaux de bois. Pinceaux en tout genre, chiffons recyclés, spatules, rouleaux rigides, papiers sablés, doigts tout est envisagé.


L’étape de réalisation devient un va-et vient-entre version acrylique concrète et le modèle numérique fantasmé. Les tableaux en construction sont pris en photo à chaque étape marquante pour les confronter à l’objectif rêvé et valider la justesse de la prochaine intervention sur la toile. Grâce à l’informatique, les étapes archivées deviennent souvent une option visuelle pour la base d’une future conception.


La balance fragile entre abstraction et réalisme est au coeur de sa démarche et s’exprime avec multiples variations dans ses études numériques et tableaux. Jusqu’ou un simple trait devient une montagne ou un immeuble dans l’esprit du spectateur? Trouver le signe le plus épuré est un défi perpétuel sachant que l’état d’esprit et le baguage culturel de l’observateur sera la clé d’une certaine compréhension de la toile.

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